http://www.mogador-essaouira.com sonne tout de suite comme une envie de bouffée d’air frais. C’est exactement le sentiment qui nous envahit lorsque notre regard balaye la vue panoramique sur la route d'Ounagha, à même pas 20 km de là. Il est difficile de ne pas s'arrêter et de ne pas profiter de la vue dégagée qu'offre ce beau paysage à la fois ancestral et tellement apaisant. Il s'agit du point culminant de la ville, de l'endroit où les guides emmènent les touristes pour prendre de belles photos au soleil levant ou couchant, et de là aussi où s'arrêtent les cars pour faire une pause entre Marrakech et Essaouira ou Casablanca et Essaouira, afin de ressourcer leurs passagers et de pouvoir également constater le changement de température qu'on ressent rapidement. En effet, dès l'arrivée dans cette zone, on constate que les degrés baissent, notamment à cause de la présence imminente de l'Océan Atlantique amenant avec lui son lot de vent et d'humidité.
Essaouira est aussi un havre de paix et de sérénité, vous pourrez constater que la nature y est préservée et que la méditation y est encouragée, voire spontanée. Vous avez devant vous une plage et une mer entrelacées entre le sable et l’infini du ciel et des nuages. Des kilomètres d’air et d’oxygène, ce paysage sauvage saura vous extraire de vos journées longues et moroses du travail pour vous mettre exactement dans votre élément pendant toutes vos vacances. Sans que vous ne prêtiez attention, vous aurez le sentiment d’être observé, par qui ? Par la nature elle-même, le grand rochet qui veille sur la cité, l’île de Mogador est l’œil qui veille sur vous, remarquez que tout au long de votre marche matinale quand vous traversez la plage, l’œil de l’île ne change pas de direction, un sentiment qui fait le vide, mais qui crée une relation étroite avec la présence encore une fois de cette nature morte-vivante.
Le souk est un lieu de rencontre interculturel et d’altérité, où le moi diminue pour laisser place au vivre ensemble. Vous croisez des gens simples, souriants, capables d’accueillir tout le malheur de la vie, mais qui le transfigurent et le convertissent en un sourire d’hospitalité, en un geste anodin, qui, probablement deviendra un souvenir positif d’un moment de bonheur avec des gens qui aiment la simplicité de la vie. Des personnes que vous voyez passer et les regards des autochtones en mode automatique qui guettent les légumes frais, fruits mûrs et délicieux, pains chauds à peine sortis des fours populaires du coin, à vendre en vrac sur un bout de bois usé. Une façon de vivre marquée par les mille et une odeurs de menthe, d'épices, de grillades, de bois de thuya coupé et d'huile d'argan locaux.
Dès que le muezzine chante son appel pour la rencontre de midi, vous remarquez que les silhouettes se précipitent pour regagner les lieux de paix, pour se recentrer sur l'essentiel après des heures de travail. La vie reprend ensuite son cours devant vos regards de nouveau voyageurs, qui commence à peine à s’habituer aux rites des habitants tantôt rapides (entre 17 et 21 heures ) et tantôt plus lents (entre midi et 14 heures). Votre tajine vous attend sur la terrasse de la maison d’hôtes que vous dégusterez en compagnie des mouettes portuaires que l’air marin laisse abattre sur votre table choisie par les rois des mers. Une sieste vous attend, vous n’avez pas le choix, votre acculturation se fait de plus en plus, et annonce une soirée bien prometteuse dans les pénombres des restaurants aux rythmes des Gnaouas et musique du monde !